mardi 3 décembre 2013

NICOLAS GASIOROWSKI : UN PEINTRE HORS GABARIT (Lucien Ruimy)

Nicolas Gasiorowski se déclare le plus grand peintre du monde 1,95 m, tout le personnage est là. Il cultive la dérision. Tout est dans la distance qu’il met avec les choses, il le fait avec élégance d’un séducteur flegmatique. Ce n’est pas un hasard si son musicien préféré est Bashung, il lui ressemble poétiquement.
« Il commence le dessin à l’âge de 10 ans et admis à l’école des Beaux Arts de Paris en 1979, il en sort un an après, préférant l’apprentissage solitaire » ; il y a là aussi le refus des sentiers battus, l’envie de trouver son propre chemin, son propre style. 
Vous le croyez endormi, ailleurs, bercé par l’ennui, non il est là, bien présent, il nous attend avec une vraie détermination.
Sa peinture est à son image déterminée dans le trait, même si celui-ci prend parfois des chemins imprévisibles.  Le dessin de ses personnages suggère la profonde tendresse qu’il leur porte. Nicolas parle d’amour. Amour physique, la sexualité est là présente sans détour, assumée ; mais elle s’accompagne de la tendresse  pour l’autre.

 Les aléas de la vie ne sont pas non plus écartés,  tragédie peut-on lire au bas d’un tableau accompagnant l’être rejeté ou la description d’un « family circus » dans un grand désordre. La vie quotidienne est très présente, même si un anarchiste traîne par là, un peu isolé. C’est le spectacle d’une vie décrit avec une grande générosité.
La texture de sa peinture est toute en vibration. Si la surface semble être unie, un regard plus attentif  en montre les différentes strates liquides,  les recouvrements et les transparences. Les couleurs sont sourdes, jamais clinquantes, elles sont contextuelles à au dessin, elles le mettent en valeur et lui donnent toute sa force.
Si l’on se retrouve dans la peinture de Nicolas Gasiorowski c’est qu’en nous parlant de lui et de son univers, il nous parle de nous.


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