Nicolas
Gasiorowski se déclare le plus grand peintre du monde 1,95 m, tout le
personnage est là. Il cultive la dérision. Tout est dans la distance qu’il met
avec les choses, il le fait avec élégance d’un séducteur flegmatique. Ce n’est
pas un hasard si son musicien préféré est Bashung, il lui ressemble
poétiquement.
« Il
commence le dessin à l’âge de 10 ans et admis à l’école des Beaux Arts de Paris
en 1979, il en sort un an après, préférant l’apprentissage solitaire » ;
il y a là aussi le refus des sentiers battus, l’envie de trouver son propre
chemin, son propre style.
Vous le croyez endormi, ailleurs, bercé par l’ennui, non il est là, bien
présent, il nous attend avec une vraie détermination.
Sa
peinture est à son image déterminée dans le trait, même si celui-ci prend parfois
des chemins imprévisibles. Le dessin de
ses personnages suggère la profonde tendresse qu’il leur porte. Nicolas parle
d’amour. Amour physique, la sexualité est là présente sans détour, assumée ;
mais elle s’accompagne de la tendresse
pour l’autre.
Les aléas de la vie ne sont pas non plus
écartés, tragédie peut-on lire au bas
d’un tableau accompagnant l’être rejeté ou la description d’un « family
circus » dans un grand désordre. La vie quotidienne est très présente,
même si un anarchiste traîne par là, un peu isolé. C’est le spectacle d’une vie
décrit avec une grande générosité.
La
texture de sa peinture est toute en vibration. Si la surface semble être unie,
un regard plus attentif en montre les
différentes strates liquides, les
recouvrements et les transparences. Les couleurs sont sourdes, jamais
clinquantes, elles sont contextuelles à au dessin, elles le mettent en valeur
et lui donnent toute sa force.
Si
l’on se retrouve dans la peinture de Nicolas Gasiorowski c’est qu’en nous
parlant de lui et de son univers, il nous parle de nous.
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