Des corps taillés à la serpe, avec une
peinture quasi-abstraite, massifs, les mains souvent croisées. Peints avec de
grosses brosses, des éponges des raclettes de maçon… Ces corps comme soumis à
l’apesanteur, en tension dont on ne sait quoi faire sont surmontés de têtes qui
questionnent le spectateur, lui expriment toute la tristesse, la mélancolie
intérieure. Ils vous accrochent le regard, ils nous interpellent, nous
questionnent sur la vie, le monde.
Pour Pascal Laloy l’être humain est un
être d’abord mental, social. Que fait-on de notre vie ? Car les
personnages sont coupés du monde, ils nous posent la question essentielle de
l’individu, de sa conscience des autres ceux qui sont absents de la toile.
A l’infini il reproduit ce schéma, sans jamais s’en détourner, une manière obsessionnelle de poser encore et encore les mêmes questions. Un appel à se libérer l’esprit des contraintes matérielles.
Les personnages sont entourés d’un halo
« monochrome » qui les met en valeur et accentue leurs expressions.
Pour lui, « le trio
peintre-figuration-matière est un ensemble qui doit s’équilibrer
parfaitement ». Il est donc primordial de laisser toujours une place à
l’expérimentation, à l’accident, pour éviter la mollesse d’une figuration sans
surprise. Car il y a un fort contraste entre l’immobilisme des personnages et
la force, la gestuelle de la peinture qui les compose. La bataille intérieure
rejoint là la bataille extérieure et leur apporte ainsi une vitalité, une
grande expressivité.
A l’infini il reproduit ce schéma, sans jamais s’en détourner, une manière obsessionnelle de poser encore et encore les mêmes questions. Un appel à se libérer l’esprit des contraintes matérielles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire