jeudi 4 octobre 2018

YANNICK CONNAN : IL NOUS TEND LA MAIN (Lucien Ruimy)




Au-delà  des matériaux utilisés, pate de verre, granit ou dessins, ce qui domine dans les travaux de Yannick Connan c’est la recherche de l’harmonie.
Les sculptures en granit structurées en plaques créent une onde, une vibration qui veut rappeler celle de l’expansion de  l’univers et les formes poétiques qu’il aurait pu prendre. Les sculptures en verre permettent d’appréhender ces vibrations, ces ondes de l’intérieur par la propagation de la lumière qui les traverse, ouvrant un passage entre deux ou plusieurs mondes.
Au-delà de cette volonté de l’artiste il y a la poésie de ses structures en elles mêmes. Quelles fassent penser à des fleurs ou des trognons de pomme… il y a là une délicatesse et une recherche vers la beauté pour créer du lien entre les mondes, entre les êtres humains surtout.




vendredi 21 septembre 2018

PASCALINE FONTAINE : COURBES ET ESCALIERS (Yannick Lefeuvre)


Pascaline FONTAINE

Rondeurs ou escaliers, Pascaline Fontaine est une artiste qui a su élaguer pour ne plus se référer qu'au coeur, au noyau et à l'amande de la vie. Des nuages aux courbes féminines, des maisons à leurs escaliers symboliques, elle transmute l'idée en une transcendance visuelle rare. Chaque idée devenue objet-source prendra place dans la vie de celui ou celle qui l'acquiert comme autant de rappels à entendre le monde dans ses sensations originelles. La sculpture va elle même être sujette à de dures transformations avant d'apparaître sous sa forme définitive. Ainsi l'être ira de même de seuils en seuils pour entendre enfin le murmure des ruisseaux.






jeudi 20 septembre 2018

MARION LE PENNEC : L'OMBRE DE L'ENCRE (Yannick Lefeuvre)


photo Jean-Yves Desfoux
Juste avant de plonger, l'eau miroite, on entend le "plouf", les poissons s'affolent. Il y a tout cela quand je plonge dans les toiles de Marion Le Pennec. Je mesure même qu'en fait, ce serait la toile qui plonge en moi. Il y a dans ses œuvres une stupéfaction de sensations, une senteur, un goût, une complétude à être au monde. Tout à coup face au tableau, on apprend qu'on n'y était pas encore ou qu'il fut un temps où nous y étions, un temps oublié, enfoui et séparé de notre présent. Par elle et ses encres, cet état nous fait retrouver le passé et du coup nous jette comme par ses vagues vigoureuses dans un futur vivifiant. Que demander d'autre à la peinture ... sinon le vif de la vie empoigné de cette belle manière. 



lundi 23 juillet 2018

JULIA WILLIAMSON : A MOTS MACHES... (Yannick Lefeuvre)






Les figures de papier mâché  de Julia Williamson ne mâchent pas leurs mots. Des vocables bruts de pomme qui sont il est vrai, hors d'un langage convenu.
L'artiste nous demande peut être au delà d'un regard qui pétrifie, un effort de paroles qui ouvrent.
Un besoin de mots autres car la claque qu'elle nous inflige ne doit pas nous laisser coi.
De fait, il y a dans ce qu'elle nous donne à voir (et avec quel talent !) des multiples signes, de gestes esquissés, de regards par où malgré la déchéance réelle (qui nous concerne tous de près ou de loin) une revendication de tendresse possible. Donc un élan prometteur pour l'autre (ses personnages conçus à doigts nus jouent, se touchent et se regardent) tout autant que pour le public qui s'adonne à cette confiance accordée et sans doute à son insu retrouvée. 
Conciliation profonde qui nous donne pouvoir d'aller au delà de la fascination ou répulsion qui figent vers des paroles humaines qui bougent.
Merci à l'artiste d'avoir osé, c'est si rare...