Quand on parle de tapisserie,
ce qui vient à l’esprit ce sont les tapisseries anciennes qui ornaient les
châteaux, les églises. On oublie qu’au cours du temps des artistes ont perpétué
cet art et qu’il existe aujourd’hui des artistes qui tout en gardant la
« trame » créent des œuvres des plus contemporaines. Muriel Crochet
et de ceux-là.
Ce qui vient en premier
lorsque l’on pense à Muriel c’est la douceur et l’empathie envers les autres.
Tout son travail en est imprégné. Tout est dans les nuances, le passage d’une
teinte à une autre se fait sans à coups.
Son dernier travail utilise
des tamis comme trame sur lesquels elle va insérer des fleurs intemporelles (en tissu) qu’elle a
récupérées dans les cimetières. Elle redonne ainsi vie à ces témoignages des
vivants à leur être chers décédés et qui sont ensuite jetés dans des poubelles
où elle va les récupérer. Une manière insolite de voir la création textile.
Les
pétales des fleurs sont retenues par la trame du tamis ils donnent un ensemble
pastel,
pour lequel il a fallu un long travail de patience afin de redonner vie
à ces témoignages d’amour et dire ainsi
poétiquement son affection pour l’autre, le vivant et sa douleur
Car ce qui intéresse Muriel
c’est la rencontre avec tous ceux qui voudront bien échanger avec elle des
impressions de vie.
Patience dans la récolte,
patience dans la mise en forme, patience dans la rencontre, patience dans
l’écoute, patience face à la vie qui s’écoule se transmet de générations en
générations. Elle tisse sa trame avec intensité et tendresse.
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