Sous
le derme point / La frisure accrue / Des fièvres assimilées / L’efflorescence
des sources / En dessous dissimulées
pointent / Les pressions les expansions / Les rétentions les évasions / Les
secrètes fluences / Les flux intimes et réservés / Les fluides et les tissus /
Les textures et les alphabets / Qui se disent en silence / Dans la présence /
Absente aux regards las / Aux entendements convenus / À l’œil vacants ou
inexpert / Oublieux / Des temps anciens / Des temps d’avant le temps / Quand /
Subsistent et se précisent / Au moment du clin d’œil / L’être / Car la
gestation / Sous le derme bat / Émerge des préexistences / Et des résurgences
précieuses / Sans représentation / Mais en tension / Des paysages informés /
Des formes perfusées / Au centre / Et réitérées / Dans la terminaison du sens /
Cibles possibles si le cil décile / De la présence le sens / Des dires et des
silences des pauses / Portées dont la mélodie / Ne prend sa tonalité / Qu’au
présent / Quand le nerf relie / Les épidermes / Et les flux / Qui disent
regardent / Et gardent des tissus les esquisses / Ou les repeints / Les
repentirs et les affirmations / Dans le ton du présent / Quand le diapason /
Donne / Ce la qui d’ici jusque là-bas / Sonne et tonne / Ou supplie et murmure
/ Étonne et toise / Froisse / Ou indispose / Si la lumière / Perce les cloisons
/ De l’ordinaire / De l’ordre dit nerf / Quand le cycle se réfère / Hors les
exclusions ou réclusions / Alors la dynamique du regard tendu / Disponible /
Décèle / Les rêves / Les oublis / L’éther qui perd son âge / Des éléments taire
/ Les forces / Mystères des fils qui se défilent / Quand la folie / Jardine les
secrets / Sous les planètes / Les manques palpent / La solitude interroge / La
sève pulse / Dessous les cris les soupirs / Aiguisés aux pierres / Des doigts
épris qui s’offrent / …
Blog d'Art Actuel (peinture, sculpture, photographie) - contact : redaction.regart@gmail.com - animateur Lucien RUIMY
lundi 22 juillet 2019
dimanche 21 juillet 2019
NICOLE ANQUETIL : ENTRE VISIBLE ET INVISIBLE (Michel Lamballe)
Flexion, ré-flexion, contorsion en tous sens, sans doute hanté par le sens
qui se dérobe au désir d’en posséder, ne serait-ce qu’une infime partie. Faut
pas lui en vouloir au sens, il est comme ça, c’est sa nature.
Sitôt acquis, possédé, il devient leurre. S’y accrocher, c’est perdre son temps. Un lieu où « l’arrivée » n’existe pas. Le propre d’une quête ? Une marche au présent, démunie de tout aboutissement avec l‘espérance tenace d‘aboutir.
Sitôt acquis, possédé, il devient leurre. S’y accrocher, c’est perdre son temps. Un lieu où « l’arrivée » n’existe pas. Le propre d’une quête ? Une marche au présent, démunie de tout aboutissement avec l‘espérance tenace d‘aboutir.
Comme le formulait Confucius, le plus grand voyageur, c’est celui qui a fait une fois le tour de lui-même… Un bien curieux voyage
que celui-là, où l’intention l’emporte sur la finition.
Ce qui fait d’ailleurs la magie d’une toile abstraite, c’est qu’elle n’est jamais finie. Le mouvement, fluidité ou opacité délestés sur le support ignore la fatigue.
Avec ou sans ticket, on rentre ou pas dedans
mais lorsque le manège nous emporte…
Il intrigue, suscite l’agacement ou rend hilare. Il ne laisse pas…
tranquille.
Le bedeau rendre chez lui, tacheté
d’un vague à l’âme, quasi
indéchiffrable. Le connaisseur, rassuré, encadré, dans sa grille de lecture se mure dans l’asepsie de son savoir.
Au carrefour de l’intelligence
analytique et de l’intelligence
intuitive, l’éventail vibratoire peut lui échapper.
Et pourtant, quand ces deux
instances se retrouvent sur le même
pallier, lorsque l’une dit à l’autre :
là, c’est mieux de plus réfléchir que de
peindre !
Quelle acrobatie et quelle
astreinte que de mettre en résonance
deux registres concurrents !
Et ce, sans perdre l’état de grâce
de l’art de se laisser surprendre par
l’inattendu qui surgit de ce
laisser-faire, discrètement volontaire. Quand s’ouvre devant soi les portes de l’abstrait, quelle invitation !
Se confondre à se taire et respirer l’indicible… sa propre terre.
Se confondre à se taire et respirer l’indicible… sa propre terre.
FRED E. (Thierry Gaudin)
Les
visages du quotidien / Affleurent de la surface licite / Plane et offerte / Dévoilant
des lignes où le subtile / Informe de l’ensemble susceptible / Rééducation des
harmonies / Sauts salutaires hors l’ordinaire / L’or des nerfs / Quand les
neurones frisent / En chevelures prismatiques / Loin des tics et des tacs
mascarades / Les apprentissages des ans / Dés de l’enfance / Se mêlent aux
découvertes successives / Et agglomérées reliées / Renouant avec des bribes /
Sans brides / Les éclats des souvenirs / Les persistances induites / Cachées
par habitude / Brisent les attelles du convenu / Les présences multiples
alimentent / Les équivalences iconiques / Pour braver les schizophrénies / Et
redonner aux délires leurs valeurs premières / Celles de l’heure où les leurres
/ Se défigurent pour rééditer le regard / Dans les hachures et les prismes /
Les secousses fortuites / Les masques se révèlent / Repoussant vers d’autres /
Les émergences internes / Celles qui se conjuguent / Avec l’égo et le jeu du je
/ La nécessité des entrechats / Appelle des enjambements inédits / Des ellipses
ou des éclipses / Des empaquetages
inversés / Des puzzles où l’usure réchauffe / Et se relève neuve / Et relie et
relit / Les présents fortuits / Les présciences éconduites / Aux échelles des
constructions / Des esquisses des reflets / Qui interpellent / Les gigantismes
autant que les atrophies / Avec des visages en phases / Épiques caractères où
l’expression puise / À sa source même / Quand l’inutile démasque le contraint /
La fragile esquisse des ombres / Enserre les perméabilités / Entre les doigts
et les arcades / Sous les voutes solidaires /
Mais
hautes trop / Pour se mirer en toute indépendance / Quand la danse des gestes /
Émeut et meut / Les miroirs les possibles …
ANNE LEVILLAIN (Thierry Gaudin)
Point
à point / Traits à traits / Ponctuations / Ordonnées et absides / Se nouent /
Se couplent s’enfantent / S’enchantent et se mêlent / Se diluent mais décident
/ De la latitude / De l’attitude / Des êtres les saisons / En lacs successifs /
En laçages pointés / Fractions minutes / Seconds tierces / Dessinant du temps
les signes / Qui viennent à la rencontre / Des incursions des passages / Des
présences / Sachant d’hier et de demain / En deux mains au moins / Celles qui
minutieusement / Détectent / Se délectent / À tracer retracer / Pointer
souligner / Faire apparaître / Tous ces points / Ces carrefours ces croisements
/ Donner le souffle / Inviter les liens sous-jacents / Ces soudures liures / Où
se rencontre / Sans hostilités / Avec constance / Les éclosions nées / De
cycles et de paires / Qui se multiplient à l’infini / Entre le visible / Là /
Placé / Puis envoyé / Vers d’autres azimuts / Arborescence / Evadées plus ou
moins serrées / Entrelacs aux cadences vulnérables / Mais proposées / Ou envoie
/ En voie et voix des destinations / Possibles vers d’autres / Horizons /
Inattendues et réitérés réinventées / Temps du moment / De l’instant qui se
tend et dit c’temps / Léger fragile / Demande d’attention / Dans les tensions /
Qui se peuvent / Éclosions / Entre possibles naissances / Végétales ou
organiques / Flores dont les espèces se meuvent / Faunes entraperçues / À
travers les paysages / Entrecroisés / Entretoisés / Entre la décision qui ici
plie / Et l’indécision qui s’étend hors champ / Tissant du temps dans l’espace
du moment / Tissant le moment à travers l’espace / Disant de l’expérience son
origine maîtrisée / Mues successives / Qui se meuvent entre illisibles et
totems affirmés / De la pression des nerfs du jour / De la lumière ténue / Qui
se noue / Entre fils et défilements / Qui s’intitulent ou se dénombrent / Entre
existence / Affirmation et effacements / À plats et perspectives …
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