Au départ, il y a une image de presse, un instant
dans le déroulement du temps, un fragment d’histoire, d’une réalité. En les
peignant ou les reproduisant Elodie fige cet instant, pour mieux pointer les
contradictions de notre temps. L’image peinte est ensuite déchirée afin
d’exprimer les déchirements, les fractures du monde. Ensuite les fragments
d’images sont recomposés laissant des vides permettant au spectateur de les
combler par son imaginaire, sa sensibilité et ainsi de recréer sa propre image.
Elodie a de l’empathie pour l’humanité, elle y est sensible et elle veut nous faire partager son refus de l’injustice, la non reconnaissance de l’autre, ses doutes et ses espoirs en un monde meilleur.
Elodie Lemerle choisit des images qui, comme elle, se veulent « non violente », même si elle les décontextualise, elles restent un reflet du monde extérieur.
D’un côté, les richesses, de l’autre la pauvreté. D’un côté ceux
qui y ont accès, de l’autre ceux qui tentent de passer la frontière. D’un côté
les oisifs, de l’autre ceux qui travaillent. D’un côté ceux qui ont de quoi se
loger, de l’autre ceux qui dorment dehors…
Le choix du gris dans tous ses états, du noir au blanc en passant par le gris bleu, est là pour souligner la grisaille ambiante du monde.
Le choix du gris dans tous ses états, du noir au blanc en passant par le gris bleu, est là pour souligner la grisaille ambiante du monde.
Il ne s’agit pas comme le
faisait Coluche de chanter « Misère, misère », mais d’affirmer avec
espoir que l’on peut résorber les fractures, les déchirures.
Elle nous invite à créer une réalité meilleure, plus humaine.
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