Le paysage, un classique de la
peinture ; comment le revisiter, comment trouver un langage, une
expression nouvelle surtout quand on s’attaque à l’un des monuments de la
peinture ? La montagne Sainte Victoire dont Cézanne a fait de nombreuses
représentations est l’un des motifs du renouveau pictural de la fin du XIXème
siècle.
Prétention ? Non, plutôt la
simple affirmation d’une volonté artistique qui ne s’arrête pas aux paysages de
Cézanne, mais qui visite aussi les chemins creux et la mer de Bretagne.
Ce qui caractérise la peinture de
Raphaëlle Boutié, c’est l’énergie gestuelle, les éléments de la nature sont
ainsi découpés, mis en valeur par la force du geste. Le paysage est alors en
mouvement, les limites entre le ciel est la terre s’estompent.
De grands aplats, de couleurs
froides ou chaudes se confrontent sur la toile, ils donnent aux paysages une
tonalité émotionnelle qui lui est propre, une force expressive qui emporte tel
le ressac d’une grosse vague. Raphaëlle ose les couleurs à l’état pur qui ne se
mélangent que dans les coulures qui indiquent les superpositions chromatiques.
Sa peinture est pleine d’une fougue lumineuse.
Les arbres sont réduits à leurs
éléments les plus expressifs : les méandres tortueux d’un tronc, les sommets des pins parasols taillent
dans l’horizon et imposent leur présence.
Raphaëlle Boutié affirme sa vision
positive de la nature, son enthousiasme et sa joie de vivre nous invite à nous
y immerger.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire