Il y du Jérôme Bosh chez Tof Vanmarque, mais un Bosh
du quotidien. Son ambition n’est ni l’enfer, ni le paradis. Il est là à nous
décrire son quotidien qu’il sublime par sa gamme chromatique, où la narration
reste toujours présente. Des couleurs vives, lumineuses, jamais de couleurs
sourdes car il y a chez Tof une joie de vivre une exubérance qui est celle de
l’artiste comme celle de son œuvre : «Il faut peindre dans le
plaisir ». Derrière le foisonnement des scènes, il y a une mise en scène
de la vie, une étrangeté qui attire le spectateur par sa poésie picturale à tel
point que l’on a du mal à s’en détacher.
Les
personnages ont l’air de marionnettes suspendues dans le ciel, comme dans un
cirque, le cirque de la vie, le cirque du monde tel qu’il le voit. Les
personnages sont des clowns grimés de couleurs comme pour masquer la face
cachée de leur réelle personnalité. Mais aussi des pantins manipulés par des
forces qui les dépassent.
En effet, si l’humour est toujours présent, la
critique sociale n’est jamais absente, même s’il s’est retiré sur l’île de
Molène au milieu des moutons. Les titres des tableaux en font foi :
« La politique, un jeu d’enfants gâtés », « Je t’aime
Monsanto ».
Même s’il nous la joue très détaché du monde, à l’artiste qui ne fait pas le moindre effort, c’est un bosseur, un créateur d’univers mental qu’il nous retranscrit sur la toile. Et là, ce n’est pas du vide, au contraire, on peut passer des heures pour cheminer à travers ses univers et y retrouver à chaque fois quelque chose de nouveau.
Même s’il nous la joue très détaché du monde, à l’artiste qui ne fait pas le moindre effort, c’est un bosseur, un créateur d’univers mental qu’il nous retranscrit sur la toile. Et là, ce n’est pas du vide, au contraire, on peut passer des heures pour cheminer à travers ses univers et y retrouver à chaque fois quelque chose de nouveau.
Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, Tof
Vanmarque déboule dans le monde de l’art, attention, cela va décoiffer.
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