mercredi 22 mai 2013

MURIEL MOREAU : LES CHEMINS DE LA PENSEE (Lucien Ruimy)

Un réseaux nerveux, une illustration poétique, une allégorie des cheminements de la pensée, une évocation du temps qui passe. Ou bien une carte imaginaire des chemins d’un monde perdu, imaginaire, pur.

Muriel trace des paysages mentaux où elle nous demande de la suivre afin d’établir des connections, des flux de relations humaines. Elle veut nous entraîner là où se situe notre inconscient, nos connections primitives.


Pour elle nous ne sommes qu’un élément d’une nature  qui finalement reprendra le dessus. Les gravures « artbol » représentant des tranches d’arbre indiquent les traces de leur croissance et que malgré la coupure, la taille brutale, il reste cette mémoire visible, physique du temps qui passe. De la vie, de la mort d’un arbre, entre les deux toute son histoire, toute notre histoire.

Mais ce qui domine dans tous ces chemins, cheminements, parcours, les croisements, les aller-retour, c’est la sensualité du trait : très peu de lignes droites, les lignes sont sinueuses reflet de son univers mental et du notre.

La patience infinie, la détermination et l’effort qu’il faut pour les  tracer sur la plaque, font de Muriel une Pénélope qui tisse sa toile pour un avenir meilleur.


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