Quand j’ai
proposé à Murielle d’écrire sur son travail, elle m’a demandé « tu ne me
trouves pas conventionnelle ? ». Je l’ai observée pendant deux jours
à peindre une toile et si elle part d’une image prise dans un catalogue de mode,
donc d’un sujet « convenu » son interprétation artistique ne l’est
pas.
Même s’il y a
une représentation des corps et des personnages comme idéaux (grands, minces,
beaux,…) les canons de la beauté des magazines de papier glacé, Murielle y
apporte son mouvement, sa texture. Elle revient sans cesse sur le motif donnant
une énergie particulière à sa peinture. Autre particularité ses personnages
n’ont pas de visage, ils sont la représentation d’une foule d’anonymes. Ce que chacun
d’entre nous est : un parmi la multitude. C’est là aussi l’expression d’un
refus de l’isolement d’une volonté de faire partie d’un tout. Mais un tout
formaté, c’est là la question ?
Murielle a la
capacité de saisir l’instant tout en lui laissant la force du mouvement comme
une photographie qui garderait l’image et précédente et la suivante dans un
même cliché.
Les personnages passent ou font une pause, mais
la peinture, elle, reste en mouvement à la fois forte et légère elle capte
l’instant et elle nous capte.
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