dimanche 14 août 2016

COLINE LOUBER : NOUS SOMMES TOUS DES MIGRANTS (Lucien Ruimy)



Traverser les mers, aller vers un au-delà, à la recherche d’un Eldorado, de nouveaux territoires à conquérir, c’était le rêve des explorateurs.
Aujourd’hui, toujours au péril de leur vie des hommes et des femmes traversent les mers sur des embarcations usées avec l’espoir d’arriver dans un ailleurs où ils pourront vivre un peu mieux des restes qu’ils pourront glaner.
Coline Louber, elle aussi, créer des bateaux à partir des déchets. Elle lance ainsi un pont entre eux et nous. Son univers elle le forme à partir de ce qu’elle ramasse partout où elle va : bois flottés au bord de mer polis, arrondis par la mer ; bois sculptés par le vent, usés par le gel et le soleil ; métaux rouillés, cailloux, graines… Elle cueille, ramasse tout le temps car elle refuse le gaspillage du monde, de ceux qui ont trop face à ceux qui n’ont rien.
Coline leur donne une nouvelle vie personnages agglutinés dans des cités, de « chercheurs d’espoir » agrippés à des bateaux secoués par la mer. On peut rester longtemps à détailler chaque personnage, découvrir ce qui le compose.
Coline Louber a un message, mais elle a aussi un univers, un monde habité par les restes du monde.


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