Ce qui
frappe dans le travail de Laurence Paganon-Morée c’est la force de la texture
de la peau des personnages qu’elle met en scène. La chair est là crue. L’effet
est renforcé par la texture de sa matière picturale les traces du pinceaux
encore visibles renforce l’aspect sans concession de corps ou le sang semble
affleurer sous la peau d’une chair trop nourrie.
Des corps
à taille réelle qui confrontent le spectateur à sa réalité, à celle de son
propre corps. Cette représentation du quotidien est renforcée par l’utilisation
de tissu à matelas. Et chacun de se demander est-ce ainsi que les autres me
voient.
Ce que
nous montre Laurence c’est notre société de trop plein et les délitements
corporels qu’elle entraîne.
A côté de
ses peintures Laurence Paganon-Morée a développé toute une série sur des
insectes qu’elle peint avec une grande minutie, comme un exercice avant de se
lancer dans une peinture plus physique, plus libre.
Mais elle a créé un lien entre ces deux travaux, puisque que l’on retrouve les représentations d’insectes découpées et recollées sur les toiles comme pour nous dire attention nous mangeons le monde, mais à la fin c’est le monde des insectes qui nous mangera. Une façon de nous rappeler que nous ne sommes que de passage.
Mais il
reste de tout cela une œuvre forte à côté de laquelle on ne peut rester
indifférent.
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