Avant de commencer à peindre, Daniel
Faure fait ses gammes : sur des livres de différentes tailles il travaille
sa gestuelle à l’encre de chine. Sur chaque page un dessin. Des dessins proches
de ceux d’Henri Michaux. Des arabesques qui suggèrent des personnages ou une
forme d’écriture particulière, propre à l’artiste. Il y a là comme un rite de
mise en condition à la création.
Ces personnages regroupés en foule
forment le thème essentiel des œuvres de Daniel Faure : celui de l’exode
de foules compactes qui se regroupent pour partir, fuir.
A chaque fois une calligraphie
accompagne les exodes comme la trace, la mémoire de ces populations qui fuient
vers un avenir qu’elles espèrent meilleur ou tout simplement pour survivre. Car
l’écriture est la trace de l’histoire, une histoire qui ne contient que la
vérité de celui qui la raconte.
Mais n’est-ce pas là toute
l’histoire humaine, des migrations voulues ou contraintes qui ont mélangé les
populations du monde. Les humains de Daniel Faure forment un tout compact, une
seule humanité.
Quand les personnages
s’individualisent, c’est un appel à la réflexion à une introspection.
Quasiment tous les travaux de Daniel
Faure sont en noir et blanc, sans doute l’expression de la sombre histoire humaine.
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