samedi 8 juillet 2017

GUILLAUME BRABANT : CRÉER LE TROUBLE (Lucien Ruimy)

La première fois que j’ai vu un tableau de Guillaume Brabant, c’était le dernier qui lui restait, il avait tout vendu !  Ce dernier tableau représentait un fauteuil en cuir noir dont la force réaliste était accrue par un fond de peintures éclatées. Il y avait là tout Guillaume : puissant et délicat.
Son univers pictural tout en plans séquences voyage entre ces deux extrêmes.
D’un monde sombre, obscure émergent la vie de personnages, d’objets du quotidien qui se battent pour exister.
Le fauteuil, c’est la mémoire de celui qui s’y est assis, de l’artiste qui y a passé de longues heures de méditation à y exprimer « la face cachée de la mélancolie »
Il décrit un monde qui oscille entre désespoir et espoir. Où l’humain se bat pour exister face à un environnement où tout l’écrase.
Ce qu’exprime Guillaume Brabant est porté par une grande maîtrise picturale qui tend son message jusqu’au bout de nos terminaisons nerveuses.
Il est adrénergique.

* adrénergique : se dit de ce qui suscite l’adrénaline


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