Par la rencontre avec les œuvres de Fanny Pallaro,
le silence s'établit en nous. Il recueille l'émotion suscitée par ses
sculptures hors du temps. Un recueillement soudain écoute la vie battre,
discrète, certaine et toute intérieure autant en soi que dans ses sculptures.
Chaque visage composé sur le fil de l'étrange nous livre en toute discrétion
son secret. Notre intimité redonnée nous donne alors à vivre et à goûter
l'instant ineffable de la rencontre avec l'inconnu transfiguré. L'enracinement
immédiat nous surprend mais son geste est si empreint de confiance qu'on se
laisse emmener dans son monde.
Féérique quoique sans innocence mièvre. Sensualité
grave mais sans pathos inutile offerte à la surprise du déroulement du temps …
ce temps longtemps cherché et enfin trouvé par la grâce de son travail. Blé en
herbe des torses, promesses de l'autre et reliés aux utopies d'une tribu à
venir.
Légers sourires adressés du dedans en lien avec une
humanité tranquille. Elle investit le silence les mains ouvertes à ce qui est.
Sur les visages de grès, les éléments se conjuguent, fluidité, effluves et feu.
Le sable millénaire transformé en une seconde d'éternité par des sourires
tranquilles et des regards malicieux nous traverse et nous installe dans le
souffle du cœur de la vie. Cela dans un enracinement si doux
qu'irrésistiblement notre tête se penche et se pose ... tout contre une joue,
des cheveux, un front ... contre le visage retrouvé de notre présence au monde.
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