vendredi 18 décembre 2015

VALÉRIE ANDRIANTSIFERANA : UN CRI DE COULEUR ! (Yannick Lefeuvre)

Sur fond grisâtre, une tension visuelle entre un masque bariolé de couleurs vives et une bourgeoise en tailleur gris opacifie le propos autant qu'il l'élague dans sa monstration.
Une simplicité qui nous complique la pensée s'affiche avec une force visuelle inattendue. Notre regard hésite car sa proposition contrecarre une logique esthétique attendue. Visage fermé par le masque, corps sanglé par le tailleur, le haut coloré et le bas grisé sur fond gris, elles s'affichent en haute couture.
Déesses de fait surgies de l'entre deux des violences peinturlurées de guerrier samouraï et de femme du monde chanel figée. Avec cette provocation finement construite voire élégante, elle nous subvertit la pensée ou nous relie à d'autres plus graves.

S'il y a des liens possibles, ce sera avec les autres cultures qui expriment les violences humaines par le masque … voire la mort tout autant où les masques mortuaires cherchent à la symboliser.
Dans la vie, il y a violence à gérer tout autant que violence subie. Pour ce dire, elle choisit les tréfonds de l'imaginaire et nous laisse pantois à trouver des mots pour saluer son travail pictural insoumis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire