Il n’ y a aucun superflu dans la peinture de Christophe
Faso. En quelques traits de peinture noire il délimite ses personnages. Une
tête, un corps ou des jambes… Il n’y a que suggestion.
Comme un funambule, il
navigue autour du vide créant ainsi le désir du corps quasi-absent. Tout est
dans la force du geste dans une danse calligraphique improbable.
Une tache de couleur rouge est là pour souligner le geste,
soutenir le corps, l’aider à s’émanciper du vide. Parfois le bleu l’accompagne,
comme pour adoucir l’affrontement du trait et du vide blanc qui supporte
l’ensemble.
Ainsi Christophe souligne-t-il la fragilité de l’être, la fragilité de l’artiste à trouver
un équilibre avec si peu de « moyens ». Comme nous il est démuni,
perdu face à la dureté du monde. Pour l’affronter le rouge et le noir sont le
symbole de la révolte, du désir d’exister. C’est la force de l’humain qui trace
sont chemin.
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