Dansent le dense et les brumes / Depuis
et avec ou dedans / Les expirations les frondaisons / Des bronches et des
arborescences / Des houppiers diffus descendus / Dans les sourcils les cils / Les
larmes et les suées / Et les buées doucement chues / Dans la respiration / L’entrelacs
les ébats lents / Les arcures répercutées / Les hachures hébergées / Allongent
des ombres / Des allonges qui plongent / Les glaçures qui se tiédissent / Au
contact des eaux / Des liquides et des vapeurs / Dans lesquels se riment se
mirent / Les arbres ou broussailles / Le velu le poudroiement / Les membres
s’approchent / Et accrochent et troquent / Les griffures et les évidements / Se
tracent en lassis des vracs / Sans tracs mais très près / Sans apprêts mais en
faits / Qui se déclinent sur les reflets / Moires et miroirs arcs en ciels nués
/ Qui se masquent en noir et blanc / Et se réverbèrent sous la voute / Partis
des ombrages / Teintes et tons noyés / Dans les exhalaisons / Les aspirations en
vas / Et viens et expansions / Les émanations
se meuvent / Sans bruits et s’abreuvent / En textures et épanouis / En
épanchements qui tendent / S’étendent arpèges agrégés / Qui se peuplent des
vibrations / Et lueurs étirés puis réassemblées / L’espace se clive en spasmes /
Et phases dont l’évidence ploie / Puis s’apparente et loge / Ses membrures et
nerfs / Le lent s’entend à pas décentrés / Et rend ses effrois sans frimes / Les
aplats proches récurrents / Se ploient et abreuvent / Puis se vide dedans vers
les regards / S’ancrent dans le transparent / Les rémiges et les barbules / Les
ridules et les caresses / Sans cesse en décence sans dispenses / Mais en
présence / La distance s’efface / La glace sans tain / Tend et étend se tend et
s’étend / Jusque…
Quel beau travail que celui de Anne-Laure H-Blanc ! Son rapport au végétal est poétique.
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