mercredi 17 septembre 2014

MICHEL TEMIM : HORS DU CHAMPS DE VISION FLOTTENT LES PASSIONS ET LES RENONCEMENTS INAVOUÉS (Sandra Detourbet)


crédit photographique Philippe Béranger

Les peintures de Michel Temim ne sont pas sans nous rappeler l’esprit de la fable où sous une apparente réalité emprunte d’une grande application, une trame se prolonge bien au delà du visible. 


Un décor solidement planté installe le sujet dans une fascinante fatalité à laquelle rien ne peut échapper. La cruauté, la solitude et l’absurdité sont évoquées sans commentaire.


La démarche de ce peintre se maintient ailleurs, loin de certaines interrogations et remises en cause du 20ième siècle. Pour décrire le caractère particulier de ce peintre, notons un grand attachement à représenter de manière quasi analytique l’atmosphère d’un film muet en couleur où le temps se serait interrompu dans une rêverie. Le monde auquel il fait référence situe ses sujets au coeur de la ville, sous un angle de vue convergeant en un point invisible, celui du spectateur, voyeur ou conteur. 


Hors du champ de vision, flottent les passions et les renoncements inavoués. La voix off au cinéma serait ici ce que le public devient devant une peinture de Michel Temim.



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