Elle piaffe devant les platitudes vierges de l'écran
blanc. La toile l'ébouillante, elle pousse un cri, elle chante... elle feint de
se calmer, d'étouffer le feu mais c'est elle qui s'embrase et nous emporte dans
ses tourbillons de couleurs, ses arabesques éprises de folles vitesses, ses
brûlures inédites ...
Elle se jette à corps perdu pour des accords perdus
et se perd dans des corps à corps qui fonçant dans les décors nous bascule dans
ses rêves. Là exactement sous le soleil pointu de sa joie d'aller et d'être
dans la pulsation ...
Elle essore ses intimes convictions qu'elle crache au
rythme endiablé de ses impulsions et ça palpite sur la toile comme jamais. On
se prend ça pile en pleine face.
Pour la suivre et l'entendre (car je l'ai déjà dit,
elle chante ) il faut remonter ses méandres jusqu'à la source car elle est très
fleuve. Devenue ruisseau qui lui non plus ne coule pas de source, elle affiche
ses passions folles pour l'autre, l'humain.
Elle nous appelle si on ne vient
pas. Si on vient, elle nous jette dans les bras de ses œuvres... j'invente rien
tout est écrit sur ses toiles... parfois, elle nous fait la courte échelle et
on grimpe aux rideaux de ses fantaisies. Ça la fait rire.
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