La première fois que j’ai vu des
œuvres d’Hugues Absil c’était des paysages intemporels, présentés à différents
niveaux, les tableaux qui les représentaient étant décalés. C’est aussi un aquarelliste qui peint
des paysages, des vues de Venise… Et puis patatras le voilà qu’il se met à
peindre des personnages à la façon expressionniste.
Effet de mode d’un artiste tentant de s’engouffrer dans ce qui est la tendance
du jour en utilisant sa maîtrise technique ? Eh bien non, il y a une
profonde sincérité, une profonde humanité dans les personnages d’Hugues Absil. C’est
là que la peinture fait sens, car elle ne permet pas les faux semblants.
Ils sont là ils nous questionnent
sur ce que nous faisons du monde. Leurs regards inquiets nous supplient d’agir,
nous demandent de ne pas les laisser dans cette situation. Parfois, pour s’en
sortir ils fuient.
Mais si Hugues a dans ce style
abandonné une peinture léchée pour une peinture toute en force, en mouvement
avec des coups de pinceaux qui traversent la toile et ses personnages. Il n’en
oublie pas pour autant sa grande connaissance des peintres qui l’ont précédé et
ses références à ses prédécesseurs sont nombreuses.
Hugues Absil a un physique ascétique
qui contraste avec ses personnages et sa peinture débridée grâce à laquelle il
a acquis une liberté qu’il nous appelle à conquérir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire