Elisabeth GUILHEM
Des espaces & plans naissent / Les arbres et les lieux / Où vagabondent et
croissent / Des lumières et des cieux /
A l’ombre des images / L’encre sème
les vœux / Des monts aux vallées d’encre / Les pas mènent / Sans volonté
exprimée / La dolence et le voyage / L’errance et le partage / L’aisance du
passage / Pas à pas entre gués et sentes / Les yeux vaquent / Et ne se lassent /
La langue se délivre / Dédales de patiences et de désistements / Passer et
dépasser / Enter dans le sasse du temps
/ Le conte se promène hélé halé / Par les paysages / Qui de là à hier / Peuplent
les espaces dits vacants / Car va le patient / Culmine de l’image le sommet
La ballade et le chemin / Ne se
livrent qu’au sable des matins / Et des calendriers oubliés / La flore nue se
lève et lave / Les yeux et les mains et les oreilles / Des marcheurs sur plan
et cartes / Dessinés par ce mystère / Sur des fleuves et des océans /Aux
frontières distraites et fragiles /Aux abstractions tangibles / Aux reflux
bienveillants / Les arbres forets & forets ouvertes / Montent et descendent
/ Le sablier se fond dans les lisières / Le temps a pris le large et naviguent /
Entre dérive de continents / Et déclinaisons des sens
La mesure se retrouve / Sur l’écorce
des pages / Et plissent les encrages / Sur des paysages sillages / Les strates
formulent des levés / De courriers basculés par des facteurs / Sans costumes ni
dates / Livreurs passeurs / Des songes intemporels / Qui ne voyagent que sur
les plis / Des contes et des légendes / Délivrés par hasard / Sur les feuilles
des vents / Sur le vent des pages qui s’effeuillent /
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