vendredi 12 juin 2015

ELISABETH GUILHEM (Thierry Gaudin)

Elisabeth GUILHEM 

Des espaces & plans naissent  / Les arbres et les lieux / Où vagabondent et croissent / Des lumières et des cieux /
A l’ombre des images / L’encre sème les vœux / Des monts aux vallées d’encre / Les pas mènent / Sans volonté exprimée / La dolence et le voyage / L’errance et le partage / L’aisance du passage / Pas à pas entre gués et sentes / Les yeux vaquent / Et ne se lassent / La langue se délivre / Dédales de patiences et de désistements / Passer et dépasser / Enter  dans le sasse du temps / Le conte se promène hélé halé / Par les paysages / Qui de là à hier / Peuplent les espaces dits vacants / Car va le patient / Culmine de l’image le sommet
 Se nomment du dedans / Des sentiers et des gens / A peine aperçus ombres aux ailes / Membrées de la plume des vents / Altiers et familiers / Qui bercent par moments / Et lèvent sur la page / Des reliefs évidents / De l’évidence même qui se tisse en reflets / Des eaux et des ramages / Des espaces aux rythmes lents / Qui ne s’affirment qu’aux moments / Des lectures imprévisibles / Alphabets polysèmes
La ballade et le chemin / Ne se livrent qu’au sable des matins / Et des calendriers oubliés / La flore nue se lève et lave / Les yeux et les mains et les oreilles / Des marcheurs sur plan et cartes / Dessinés par ce mystère / Sur des fleuves et des océans /Aux frontières distraites et fragiles /Aux abstractions tangibles / Aux reflux bienveillants / Les arbres forets & forets ouvertes / Montent et descendent / Le sablier se fond dans les lisières / Le temps a pris le large et naviguent / Entre dérive de continents / Et déclinaisons des sens
La mesure se retrouve / Sur l’écorce des pages / Et plissent les encrages / Sur des paysages sillages / Les strates formulent des levés / De courriers basculés par des facteurs / Sans costumes ni dates / Livreurs passeurs / Des songes intemporels / Qui ne voyagent que sur les plis / Des contes et des légendes / Délivrés par hasard / Sur les feuilles des vents / Sur le vent des pages qui s’effeuillent /


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