vendredi 1 juin 2018

DANIELLE BURGART : DU BOUT DES PUPILLES ACÉRÉES (Thierry Gaudin)



Du bout des pupilles acérées / Le vol surplombe notre errance /Les vastes horizons annoncent / La fragilité des ombres /Qui s’animent en êtres / De chair et d’histoire / Semblables nidificateurs / Qui s’en viennent couver / Au cœur des mères / Quand airent les mystères / D’une même humanité / Ailes et membres / Faits pour vivre libres / En acteur de leurs voyages / Sur ces chemins des voyances / Les plumes ces doigts / Qui dessinent d’autres jours / Sans calculs mais avec fierté / Générosité et vigilance / Ces  frontières perméables / Qui se tracent que sur les rives / Des extrêmes sensibilités / Entre hauteurs et matières / Quand les ailes s’en viennent / Au ras de nos enfances / Sur ces chemins de stridences / Le cri à la lisière des ombres / Niche en hiver maintenant / Les pèlerins des transparences / Aiguisent leurs serres / Car le temps fuit s’enfuit / Aux lisières lointaines / Quand les cerfs ont bramé / Tempus fugit écrivent / Les sentinelles lucides / Elles dessinent des iles / Sur les routes du vent / Solistes et orchestres / Interprètes vigilants / Qui transcrivent sans peur / La partition du côté noir de l’être / Sur les pans entiers des espaces / Sidéraux silhouettes et morphèmes / Nerfs et chorégraphies / Artistes actifs agiles mais fragiles / Ceux qui savent sauront / Les verses des airs élaborent / Sur les vertiges des portées / Que  des amis liront / Dès demain / Mais dès ce jour / La nécessité s’érige en adresse / Virtuose injonction verticale / Empêcher de tomber / La chute et l’esquive s’empêtrent / Quand ombre et barbarie / Inscrivent dans le grand silence / Les battements des rémiges / Les envolées de pennes / Les nervures griffées / Des plains chants déroulés / Sur les nues éclaboussées / …






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