dimanche 2 octobre 2011

POUR MATHIEU DRIÉ (Yannick Lefeuvre)




"C'est clair ! »
On l'entend partout et tout le temps. Quand notre regard happé par les portraits de Mathieu Drié constate l' évidence de ce qu'il montre, ça semble 
«clair».
Portraits saisis sur le vif des rencontres, figures de jeunes qui exhibent leurs vigueurs colorées, leurs utopies de fringues caractérielles et leurs expressions d'où transparait la nécessité d'être.

C'est apparemment facile et direct, on croit comprendre, « c'est clair ! »
Mais il les entoure, les cadre et enrobe de larges et rageuses couleurs floues. Et le doute s'installe, le monde existe-t-il ? Y a-t-il un extérieur ?

Il raconte que là les apparences jouent leur va-tout car il soupçonne que seule la substance donne chemin à son dire. Il sent que la vibration puise dans l'âme cachée encore secrète de ses poseurs et poseuses. Contre ce flou, l'urgence de sa vivacité s'affiche afin de ne pas se faire avoir. Gestes qui le mènent vers la densité de son courageux pari d'oser le figuratif. Voie difficile où le désir d'être s'affirme contre la nécessité actuelle de paraître. La ligne de partage est mince, de l'épaisseur d'un cheveu. Il nous a mené à l'endroit de ses choix car joueur lui même, il n'oublie pas se perdre dans le heurté des conciliabules de couleurs. On se perd enfin et nous les regardons autrement ces figures peintes, pleines de vie derrière leurs apparences, pleines de soif de liberté sous les modes et humaines, très humaines dans leurs désirs d'être aimé.

Il nous a emmené dans la perte car il n'est pas d'autres chemins pour aujourd'hui s'y retrouver !

2 commentaires:

  1. SSSSSSSSuper Mat!!Quel plaisir de te retrouver...aussi grand!!Ch."DILO"

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  2. .... " c est clair" et on aime ca .. !!!!! encore math , encore !!!! Stef

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