Parfois l'histoire déborde l'être. L'artiste doit élaguer pour retrouver une forme d'innocence sensible et créatrice.
Glen Moriwaki ne fait pas l'impasse nous en apprend par son travail sur les souffrances subies, transmises et parfois enfouies jusqu'à l'oubli. Il nous donne à voir les éléments de la tragédie. Visions morcelées et ce sera à nous de reconstituer le drame selon nos propres chemins.
C'est « Japanese amerika »......croix, cibles, ombres, tombes, hachures, tragédies, visions, avions, crash...Puis, la « chose » horrible une fois posée, il se ressource non plus auprès des hommes mais pour d'autres visions picturales. Ces glissements vibratoires de couleurs, arcs et frontières à franchir pour d'autres strates plus charnelles. Avec une honnêteté résolue, il trempe son pinceau dans le bonheur d'être là.
C'est « Aujourd'hui »......une ribambelle d'enfants sous des arches protectrices, une chaise pour s'y poser, une tapisserie d'intérieur à fleurs … il nous donne à voir « un aller vers » des sources picturales originelles, une « soupe » colorée de mille œufs de poissons, de cellules ou de planctons innombrables ...
Et ce sera demain pour d'autres aventures picturales. Il en est ainsi de certains artistes d'avancer de ruptures radicales en ruptures jusqu'au sang de la vie et du sens.
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