lundi 11 juin 2012

SOPHIE RAMBERT : CORPS DU TEMPS, INSTANTS DU CORPS... (Yannick Lefeuvre)

Vigueurs des corps, même le chien...
Vitesses des muscles, même couchée..
Violences des mains, des pieds, du sein...
En état de pulsations, du sang dans la couleur,
le vide en suspend
découpe les peaux jusqu'à l'obscène
d'une souffrance cernée de blanc.
Le mouvement dans l'arrêt de l'articulation,
mains, pieds, doigts, orteils,
mollets, seins, cheveux, vulve, pénis...


Quand Déméter au désespoir grille tout sur son passage,
l'étrange et effrayante Baubô, femme sans tête aux yeux de mamelons
à la bouche de sexe profère une obscénité.
Déméter sourit et retrouve son énergie...

Nous « les regards », on regarde et on se tait.
Qu'un mot vienne et il nous semble dérisoire.
Nous retenons notre souffle et les lignes tracent
leurs images de mots dans notre esprit soudain assoiffé.
Les corps profanés en exergue
rendent gorge aux sentiments convenus.

Et soudain, notre vision s'approfondit...

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