samedi 14 juin 2014

SARAH BOULAY, D’UNE PIECE A L’AUTRE…(Stéphane Arrondeau)

Sarah BOULAY
Quand on pénètre chez Sarah Boulay, on traverse en premier l’atelier, fait inhabituel chez les artistes. Une simple verrière le sépare des pièces d’habitation où elle vous accueille autour d’un café. Cette porosité apparente des espaces reflète, en réalité, l’unicité du personnage. Au mur et sur les meubles figurent, en bonne place, certains de ses travaux antérieurs ainsi que ceux d’amis croisés à l’Ecole des Beaux-Arts du Mans. La figure paternelle n’est pas absente, et les souvenirs de voyages sont aussi des œuvres d’art…


Au quotidien Sarah enseigne à des collégiens et à d’audacieux lycéens qui ont choisi l’option artistique dans le cadre austère de leur baccalauréat.
Retour à l’atelier. Une nouvelle série est en cours. Sarah passe d’une pièce à l’autre. Des petits aux moyens formats. Elle semble hésitante dans ces commentaires… Cependant il nous tarde de découvrir ce nouvel univers. Un univers végétal, accompagné d’un patient jeu d’écriture graphique en noir et blanc, et tout en rondeur. L’humanité n’a, semble-t-il, laissé aucune trace de son passage…


Pour évoquer finalement ces toiles transformées en bas-relief par l’apport de cactus séchés (des « coussins de belle-mère » selon l’expression populaire !) Sarah parle de dualité, de confrontation entre force et douceur, ainsi bien dans l’opposition des formes que dans le choix des matériaux, une constante dans son travail. Un doute, toutefois, s’empare du spectateur. Et si, à bien des égards, la vraie « dualité » de cette œuvre se situait ailleurs ? 


Entre, par exemple, l’infinie pudeur et l’extrême délicatesse de la réalisation, et la puissance  des formes de l’anatomie humaine qui surgissent brutalement, dès lors que notre regard épouse la pensée intime de l’artiste !


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