vendredi 20 juin 2014

FLORENCE BANDRIER (Thierry Gaudin)

L’écrit des dits de l’écrit
Les édits dits de l’écrit
L’écrit des dits écrits
Les cris du dit écrit
Dits écrits de l’écrit
Les écrits des dits de l’écrit
De la typo réforme
Du graphe prend le cally 
Tout décalé mais certifié
La sangle du savoir détissée
A la réforme le surligné
Celui qui norme l’informé
Du dit écrit est-ce le gène
Ou l’indigéré du fort moulé
Le phylactère bouffe la case
Et casse l’accusé de réception
Un roi s’offense que ça pense
Indifférence et pied de nez
Tire la langue Albert au p’tit Robert
L’intitulé prend la consigne
Et vide la panse du verbe
Avérée la geste se disperse
Et croque en marge le messager
Habillé en pied de moule
Le dit d’écrit décrit et puis
Écale l’écorce ferme des impensés
Cachés planqués dessous la nasse
Le siège depuis est en réserve
Poids noirs posés dessus la verve
Il plie et casse la majuscule
La casse des doigts coud  paraphrase
Aux peaux  des strophes administrées
Ça biffe au singulier
Ça single à toute vibure
La touche enfourche le véloce
Et court sans perdre la laine
Des cuirs trempés dans la pléiade
La bulle dévore en antiphrase
Le silence  entier des formulaires
Les nerfs des mots bien arrangés
S’exfolient en stases exposées
Le non dit des écrits mis à plat
La logorrhée des logos git
En extases extrapolées
La géométrie du verbe 
S’expatrie hors du contexte
Excoriée la forme à l’air
D’une grammaire en émulsion
L’écrit de l’écrit dit forme
Déforme et réforme du littéraire
Les carènes sur des aplats
Où les épaves signent
Et dévoilent le jusant des écrits

Estran polymorphe des non dits de l’écrit

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