vendredi 6 décembre 2013

ELODIE LEMERLE : IL FERA BEAU DEMAIN (Lucien Ruimy)

Au départ, il y a une image de presse, un instant dans le déroulement du temps, un fragment d’histoire, d’une réalité. En les peignant ou les reproduisant Elodie fige cet instant, pour mieux pointer les contradictions de notre temps. L’image peinte est ensuite déchirée afin d’exprimer les déchirements, les fractures du monde. Ensuite les fragments d’images sont recomposés laissant des vides permettant au spectateur de les combler par son imaginaire, sa sensibilité et ainsi de recréer sa propre image.

Elodie a de l’empathie pour l’humanité, elle y est sensible et elle veut nous faire partager son refus de l’injustice, la non reconnaissance de l’autre, ses doutes et ses espoirs en un monde meilleur.

Elodie Lemerle choisit des images qui, comme elle, se veulent « non violente », même si elle les décontextualise, elles restent un reflet du monde extérieur.

D’un côté, les richesses, de l’autre la pauvreté. D’un côté ceux qui y ont accès, de l’autre ceux qui tentent de passer la frontière. D’un côté les oisifs, de l’autre ceux qui travaillent. D’un côté ceux qui ont de quoi se loger, de l’autre ceux qui dorment dehors…


Le choix du  gris dans tous ses états, du noir au blanc en passant par le gris bleu, est là pour souligner la grisaille ambiante du monde.

Il ne s’agit  pas comme le faisait Coluche de chanter « Misère, misère », mais d’affirmer avec espoir que l’on peut résorber les fractures, les déchirures.
Elle nous invite à créer une réalité meilleure, plus humaine.

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