Flexion, ré-flexion, contorsion en tous sens, sans doute hanté par le sens
qui se dérobe au désir d’en posséder, ne serait-ce qu’une infime partie. Faut
pas lui en vouloir au sens, il est comme ça, c’est sa nature.
Sitôt acquis, possédé, il devient leurre. S’y accrocher, c’est perdre son temps. Un lieu où « l’arrivée » n’existe pas. Le propre d’une quête ? Une marche au présent, démunie de tout aboutissement avec l‘espérance tenace d‘aboutir.
Sitôt acquis, possédé, il devient leurre. S’y accrocher, c’est perdre son temps. Un lieu où « l’arrivée » n’existe pas. Le propre d’une quête ? Une marche au présent, démunie de tout aboutissement avec l‘espérance tenace d‘aboutir.
Comme le formulait Confucius, le plus grand voyageur, c’est celui qui a fait une fois le tour de lui-même… Un bien curieux voyage
que celui-là, où l’intention l’emporte sur la finition.
Ce qui fait d’ailleurs la magie d’une toile abstraite, c’est qu’elle n’est jamais finie. Le mouvement, fluidité ou opacité délestés sur le support ignore la fatigue.
Avec ou sans ticket, on rentre ou pas dedans
mais lorsque le manège nous emporte…
Il intrigue, suscite l’agacement ou rend hilare. Il ne laisse pas…
tranquille.
Le bedeau rendre chez lui, tacheté
d’un vague à l’âme, quasi
indéchiffrable. Le connaisseur, rassuré, encadré, dans sa grille de lecture se mure dans l’asepsie de son savoir.
Au carrefour de l’intelligence
analytique et de l’intelligence
intuitive, l’éventail vibratoire peut lui échapper.
Et pourtant, quand ces deux
instances se retrouvent sur le même
pallier, lorsque l’une dit à l’autre :
là, c’est mieux de plus réfléchir que de
peindre !
Quelle acrobatie et quelle
astreinte que de mettre en résonance
deux registres concurrents !
Et ce, sans perdre l’état de grâce
de l’art de se laisser surprendre par
l’inattendu qui surgit de ce
laisser-faire, discrètement volontaire. Quand s’ouvre devant soi les portes de l’abstrait, quelle invitation !
Se confondre à se taire et respirer l’indicible… sa propre terre.
Se confondre à se taire et respirer l’indicible… sa propre terre.
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