lundi 23 mars 2015

VOUS M’AVEZ CHOQUEE MONSIEUR STRICHER ET JE VOUS EN REMERCIE ! (Sandra Detourbet)


Quelle ivresse quand votre bête rugis sans détours. Votre outrance m’a collée joyeusement au mur et les étoiles ont teinté. Quel bonheur de céder à votre candeur. Certains ont appelé cela l’expérience de l’être.



Je deviens, telle la fleur dont parle Clément Rosset dans - Le réel et son double : sans pourquoi, sans le souci de soi-même, ni le désir d’être vue, sans distance, incapable d’apparaître dans le double du miroir.

Devant l’expression de l’intensité, tu goûtes tel le nouveau né au festin du monde.
J’ose affirmer que cette peinture agit et inverse l’ordre de la perception. Je pense en voyant, je respire en pensant. Je nais à chaque instant.

Ce que j’ai aperçu aujourd’hui, ce qui se dessine porte un nom : visage ou figure, vue ou paysage, monstre ou esprit. Demain d’autres mots, le couple ou le double, l’hybride, la femme, l’homme, les bêtes, les autres choses du monde. 

Depuis la nuit des temps, ces choses portent un nom. 
Mais devant une peinture de Gérard Stricher, je les ai vues aujourd’hui pour ce quelles sont, sans pensée. C’est exquis.



2 commentaires:

  1. Merci Sandra pour ce magnifique hommage à mon travail. Merci à la rédaction de Vivrel'Art-Magazine d'avoir publié ce reportage.

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  2. Ouf! J'avais peur de manquer de clarté...

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