vendredi 4 juillet 2014

CHRISTOPHE LACHIZE : LA PRESEANCE DANS LE SILENCE (Thierry Gaudin)


L’art tisse.
L’artiste tisse du temps
Le temps de l’artiste dit les temps
Il erre dans les ères
A la recherche du perdu
Dans les plissures des cervelles
L’artiste érode la matière du temps jusque l’arbre
L’arbre de l’horizon talle
L’arbre sur l’horizon
Annonce et dévoile
Azimut à rebrousse toile
La toiture des ans coiffe
Des blancs sur les gris inondés
Dans l’in sondé des dires
L’art des arbres attend 
Blancs pausés sur la portée du silence
De l’arbre nait l’horizon
De la main abrasive l’arbre survient
Advient Se souvient
Part Vient
Repaire sur l’horizon des temps endogènes
Affleurement des ères
Qui soutiennent nos ans
La caresse des blancs ouvre la voix
Des strates entassées dans les en-dedans
Des stases agglomérées dans l’océan des ans
La phrase en blanc insémine
La phase du blanc
De l’illisible aveuglant
Les heures et les heurts lissés
Se dévoilent sous le plan
Les doigts des temps tendent le démenti
Où se bercent les arbres
Où perce la ramure
Neurones exfoliés
Qui plonge leurs racines
Dans l’or glane des organes
Qui ne savent rien de leur histoire
Le temps blanchit les cheveux
Des arbres et des artistes
Qui se donnent racines
Là dans l’épaisse sueur des blancs
Dans la paix sœur des silences
Dans le démenti patent
De l’érosion du latent
Harmonies où le derme des temps
Émerge sous les âges limés
L’appât rend de l’apparence
Sa texture voile lent

Point blanc


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