vendredi 15 juillet 2016

ISABELLE BERAUT (Thierry Gaudin)


Des palmures élaborent des programmes diserts / Aux agrégats s’ajoutent des coulisses / Hors les rues et sur le dos des matières / D’urbaines rencontres dénouent les ombres animales / Revêtant les métaux immobiles de statiques / Volubiles que des journaux surveillent / La plage écornée s’étale sur des imprimés / Cosmopolites en gestes spontanés / Les fenêtres respirent dans le contexte / Des évidences surtaxées la possible émergence / Des teintes végétales quand les silences / Affleurent et maculent les arêtes / Des arcs redressés au sommet des cernes / Les surimpressions bâties émargent / Dans les trames avérées des monuments / Les ballades se décernent des diplômes / Sursauts de couleurs dopées pleine page  Annotation des perspectives décalquées / Par dédoublement sévère des idées fauves / En sur charges pointées les heurts et les blessures / Croix biffures et pertes adjonctions actives / Des biotopes oubliés au hasard des jours / Les quadrillages des espèces indexées / Narguent les essences invasives / Griffures morsures marbrures s’imposent / Sur registre illicite quand s’invite / L’utopie luxuriante de pépinières têtues
Riantes énumérations végétales / Animales excrétions escales patentes / Exubérances botaniques agacées / Gestuelles en gestation génomes expulsés / Sur encres tamisée exonérées / La tempête s’invite / Par la main d’une enfant / L’alignement s’urbanise à la une des journaux/ La ligne se décrypte sous la platine / Les rotatives déclinent des marges perspicaces / L’ombre des passants se mesure en ciceros / Les antres étagés se grisent de matières / Aux lisières de l’air l’agitation défile / Et se fige sur graphes en gros caractères / Les articles s’affairent à afficher le délire / Des entassements aux verticales ornées / La lecture se fait en contre-chant des façades / Allumant sur les vitres des figures fragiles / Le cycle déplie sa  solitude éthique / À la une des pignons sur les passages / Protégés L’encre échange / Des nombres aux frontières perméables / Les ombres se bousculent sans hâte  / Acteurs et décors inaugurent des scènes innervées /




          

mardi 12 juillet 2016

CHRISTIAN KERVOALEN (Thierry Gaudin)


Les couleurs
De ces lieux intitulés/ Les dénominations égarent / Mais dressent sur le vif des constantes / Illusoires celles du nombre trop normé / Les poussières fines ointes émulsions / De souvenirs pour mémoires  / Quadrillages serrés écarquillés / Sur eux mêmes scènes de crimes / Ou allégeances éhontées aux quotidiens / Les plus sévères - taire & se taire / Régulier régulièrement classé / La vigueur des nombres en pleine lumière / Érige de la face les arêtes ciselées / La froide ordonnance s’exalte / À déchiffrer du repère sa ligne / La salle ou le cerne s’évade / Le rangement se décadre vers / Un ailleurs orthonormé dans et par / Les nerfs et les substances cérébrales / Inventaires et linéaires se coiffent / Pour suites volontaires et cordes / Etirées sur le mur qui stoppe / L’évasion et toute intrusion / Un deux trois …. Six … cent / Ponctuations énumérations / Qui ne comble le vide des étagères / Où des existences se tancent / À redire réduire élire des vacuités strictes / La ligne éclabousse la cime / Et imprime au creux des ordres / Le précepte énoncé sur le fil des volontés / Les adeptes se couvrent par dénudements / Successifs mues intrinsèques / Dans les vertèbres instruites des rangs / Jeu ment dit gère et sculpte / Du vide les outrances / Par démonstration renforcées / Dans la fine substance des êtres évidés
 

En gris des noirs aux blancs / Dans la pleine engeance des êtres / Émulsions Les peuples évacués fluent / Fleuves ou rus des limbes aux rues / Les crues se dévient et renflouent
Des couleurs les absences / Des silences les exigences / Des errances les vacances / Des blanches éminences / Aux noires présences dissimulées / Des effluves s’incarnent / Des carnations s’infirment / Affleurent  & s’invitent / Dans la chair des gris détonnés / La poursuite des rogations / L’alternance des défilés / Dans les veines artères et rigoles / 





dimanche 10 juillet 2016

ALEXANDRA FONTAINE (Thierry Gaudin)

La membrure des écritures / Profondeur des épures / Fumure des aventures / Évidences du futur sur le dur / Dans la mesure des écritures / Et la fonction des tresses écalées / Entre dire et souligner / Lignes et perfusions / Parcours et espaces griffées / Dans l’estompe et le signifié / A l’estime des délivrances / L’intime des voyages littéraires / De l’exigence nécessaire / Imprime aux vagues leurs rythmes / Doses et notes sur gammes explicitées / Par les orages et les arcanes / Des possibles visités frêles et durables / En lectures successives les vécus / S’amoncellent en pattes d’oiseaux / En macules de mémoire / En épidermes scarifiées / En lignes excoriées / Sur les griffures du temps / Sur les arcures des astres passés / Par la peau des sentiments / Plissures et émissions / Signets des pages et des livres / Où les destinées se délivrent / Ce temps interne et flexible / Que seul lit le fragile / La balance et la dérive / Equilibre du présent partagé / Sous le signe et sa persévérance / Le pli des errances /
Multiplie et dit vise et dit gère et distille / En souvenance la dance des mots / Maux et mets mutiques esquisses polymorphes / Où l’éphémère se conjugue aux ductiles / Attouchements des amants / Touches des allants / Morsures du temps / Marcheurs du vivable / Sur les versants et les pistils des styles / Spécifiés par essences escomptées / Aux ascèses du résistible / Qu’accompagnent les dirent magnifiés / Le parchemin derme des veines / Où bat le sang des persistances / Humaines féminines prestances / Là où se dit le mot juste / Entre deux qui se taisent / Par excès de tension / Le vivace se manifeste / Pour ne pas se détruire













jeudi 7 juillet 2016

IRIS MIRANDA (Thierry Gaudin)

                                  " photographie Emilie Dubrul"
Dans la chevelure des êtres / S’animent des bestiaires vivants / Se dévoilent des écrans translucides / Ou apparents / Transparentes membranes sensibles / Là dans ces tissages cellulaires / Qui articulent dans les nerfs / Des portraits inextricables /Câbles et  mesures du temps / Les pas des bêtes qui se terrent / Les voix qui se serrent / Les voies des mystères / Car l’espace leur est compté / Quand les contes les narrent / À l’évidence au présent / Et ça remonte dans la nasse / Des espèces là où les genres se mêlent /
S’emmêlent et se génèrent / S’inséminent et s’hybrident / Se grisent et se divulguent / Dans et par des histoires sans héros véritables /Inexpliqués dans la crinière des gens / Invisibles dans les toisons épilées / Ici se trament des habitants / Venus des forêts impérissables / Qui hébergent le vivant / Les cellules se souviennent et bousculent le présent / Le présent se sait instable à l’écoute / Des vertèbres des organes et des sens / Que murmurent les âmes  / Animales et humaines /Animaines et humales / Esprits des sources et du sang / De la lymphes et des accents / Des ténèbres silencieuses tapies au centre / De chacun chaque une où nos mots / Espèrent des refuges / Où s’élaborent des gravures / Aux encres indéniables / Des becs et des griffes des os et des dents / Qui s’agrippent sur les dermes / Des messages qui se taisent / Oblitérés dans les espaces énoncés / Sur la nappe des évidences / Écrites où tout se tait par éloignement bâti / Surgi des bétons et des bitumes / Quand la chair se fait statistique / Oubliant oublieuse
Des origines et des héritages / Des atavismes et des lignages

La pointe et le burin / L’encre sous la presse / Les  gestes consignent /Le destin et la sagesse des existences / Qui persévèrent à se dire / À nous dire